Patricius Bastian Walter [U.C]

Patricius Bastian Walter
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52 - 16/04/1959 - Loup-Garous - Professeur -

Patricius Bastian Walter. Voilà le nom dont ses parents l’avaient affuté voilà une cinquantaine d’années auparavant déjà. Rapidement, il demanda aux gens autour de lui de l’appeler Patrick, pour plus de tranquillité. C’est se qu’ils firent, à l’exception de sa chère mère, qui a aujourd’hui quitté ce monde.

Patrick alla à l’école comme tout enfant normal, vivant sa vie au rythme du temps. Les étés et les hivers passaient sans que rien ne vienne déranger la vie du jeune garçon. Il adorait s’inventer des histoires. Personne ne voulait donc se tenir avec lui, qu’on traitait de menteur. Il s’en fichait. Qui donc avait besoin de s’affuter d’amis, alors qu’il y avait un monde rempli de mystère qui lui ouvrait les bras?

Puis vint le jour où tout ne fut plus pareil. Le soleil se couchait à l’horizon, il faisait de plus en plus sombre. Patrick avait décidé de visiter la forêt de nuit. On disait que le soir de la pleine lune, un loup rôdait dans les bois et attaquaient quiconque s’y aventurait.

«Baliverne!», avait-il dit. «Personne n’a jamais été mordu. Nous vivons dans la ville la plus tranquille qui soit. Ce ne sont que des histoires.»

C’est ainsi qu’il décida de relever le défi. Il attendit des heures, assis seul au pied d’un chêne. Puis, un grognement se fit entendre. Le plus puissant qu’il n’est jamais entendu de sa vie. Il sentit une sueur froide lui parcourir l’épine dorsale. Quelque chose s’approchait de lui. Il arrivait à distinguer ses yeux jaunes à travers les bosquets. Le vent lui amena une odeur de sueur, de viande crue et de tabac. Il sentit alors que la légende était bien réelle; un loup-garou habitait cette forêt les soirs de pleine lune et ce dernier se tenait à quelques mètres de lui.

Il tenta de courir le plus vite qu’il pouvait. À vrai dire, Patrick était un très bon coureur. Le meilleur de son école. Mais c’était loin de suffire face à cette bête assoiffée. Il sentit la gueule du loup lui mordre le cou, puis pousser un gémissement. Il eu le temps de voir le couteau qui avait transpercée la peau du pauvre malheureux et puis ce fut le noir total.

Il se réveilla le lendemain matin nu, seul dans la forêt, aux côtés de son professeur de chimie mort. Il enterra le corps et fuit la ville.

Il redouta la prochaine pleine lune. Mais ce qui devait arriver arriva. Il se transforma. La douleur était si insoutenable, inhumaine, qu’il en perdit connaissance. Son nouveau côté animal prit place en lui. Il se réveilla le lendemain matin, un goût métallique à la bouche, et un cerf égorgé à quelques mètres.

Il passa sa vie par la suite à étudier les langues, à voyager un peu partout, jusqu’à finalement atterrir à Boarding School. On le recueillit en temps que professeur. Personne ne sait vraiment qui il est et ce qu’il a fait par le passé. On l’adule et le redoute à la fois. Il reste froid envers toute compagnie. Il se dégoute lui-même des atrocités que sa nature lui fait faire. Chaque jour, il regrette un peu plus sa stupidité d’entant.